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De l'identification de la contrepartie à la valeur commerciale: Utilisation du LEI pour normaliser l'octroi de crédit commercial

Faciliter l'automatisation des quatre phases des processus de crédit commercial


Auteur: Stephan Wolf

  • Date: 2018-01-17
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Un projet récent entrepris par McKinsey & Company et la Global Legal Entity Identifier Foundation (GLEIF) a cerné trois cas d'utilisation supplémentaires de l'identifiant d'entité juridique (LEI) concernant les marchés de capitaux, les opérations commerciales et l'octroi de crédit commercial. Bien que ces derniers ne soient en aucun cas exhaustifs, ils illustrent la vaste application des LEI. Notre série de blogs récents comprend l'examen des deux premiers de ces trois cas d'utilisation (voir les 'liens associés' ci-dessous). Ce blog examinera donc l'utilisation du LEI dans le cadre du crédit commercial.

Lorsqu'un prêteur cherche à accorder un crédit à des emprunteurs commerciaux, la première étape consiste à déterminer l'identité de l'entité, son historique et la structure de propriété / le groupe de propriétaires. Cette tâche est souvent beaucoup plus difficile que prévu. De nombreux groupes d'entreprises et de petites entreprises comprennent de nombreuses entités portant des noms similaires et chacune peut alors interagir avec le système financier de multiples façons, via de multiples institutions et même dans de multiples pays.

Dans cet environnement complexe, les prêteurs – qui ont souvent des systèmes informatiques et de données cloisonnés – peuvent avoir du mal à identifier sans ambiguïté des clients uniques. L'échange de données au sein des institutions et entre elles pour gérer le risque et l'exposition devient donc compliqué.

Au cours de chacune des quatre phases clés du cycle de vie du crédit commercial (constitution de dossier, souscription, administration et gestion de portefeuille), diverses vérifications sont effectuées. Souvent très manuelles, celles-ci prennent beaucoup de temps. L'utilisation du LEI permet de renforcer et d’améliorer l’efficacité des démarches Connaître son client (KYC) au sujet des emprunteurs, ainsi qu’une meilleure traçabilité des informations. Tout cela produira des économies financières considérables.

Graphique tiré du livre blanc de McKinsey & Company et de la GLEIF intitulé ‘L’Identifiant d’entité juridique: la valeur de l’ID de contrepartie unique'

Constitution du dossier:

Il est crucial de disposer d'informations exactes et vérifiables sur l'identité de l'entité, son historique auprès de la banque et son historique financier/de prêt externe pendant la phase de constitution du dossier. Sans ces informations, il est presque impossible de proposer des produits appropriés ou d'évaluer le risque avec précision.

Les formulaires de demande comportent de multiples erreurs humaines, de nombreuses entités omettant d'inscrire leur nom complet ou inscrivant une variante du nom de l'entité précédemment utilisé. Cette tendance est particulièrement répandue parmi les petites et moyennes entreprises, ainsi que les filiales de grands groupes. L'utilisation d'un LEI contribuerait à normaliser ces informations essentielles, et réduirait ainsi considérablement le temps que les middle et back offices des banques consacrent aux processus de vérification manuelle.

Souscription et administration:

La capacité de retracer facilement et précisément l'historique d'une entité est encore plus utile pendant la phase de souscription, qui comprend l'analyse finale du risque et l'approbation du crédit. En outre, au cours de la phase d'administration, lorsqu'une entité est intégrée aux systèmes du prêteur, l'utilisation d'un identifiant unique renforcerait et accélérerait les contrôles relatifs à la lutte contre le blanchiment d'argent et à la conformité.

Gestion de portefeuille:

Enfin, après l'octroi du prêt et le début de la phase de gestion du portefeuille, le prêteur doit utiliser les données internes et externes pour examiner le risque du compte tout en surveillant les changements à la performance du compte. Cela nécessite une quantité considérable de rapprochements de données pour s'assurer que le profil de risque est à jour et exact. Les LEI pourraient accélérer le rapprochement des données et aider à confirmer leur exactitude.

Dans les quatre phases du cycle de vie du crédit commercial, l'utilisation d'un LEI faciliterait l'automatisation et la numérisation des processus en fournissant un nouveau champ de données qui pourrait être normalisé dans l'ensemble des systèmes.

Par ailleurs, le livre blanc de McKinsey constate que les trois cas d'utilisation – les marchés de capitaux, les opérations commerciales et l'octroi de crédit commercial – ne constituent en aucun cas une liste exhaustive. L'introduction du LEI dans presque tous les processus qui nécessitent l'identification et la vérification d'une contrepartie – et qui présentent une composante manuelle – peut apporter des gains d'efficacité et une plus grande fiabilité.

Comme pour n'importe quel identifiant, la vaste application du LEI dépend fortement des effets de réseau dans chaque sous-groupe sectoriel. Aussi, nous encourageons non seulement l'adoption du LEI, mais aussi une discussion ouverte sur ses divers avantages parmi les organisations dans un large éventail de secteurs.

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À propos de l’auteur:

Stephan Wolf est PDG de la Global Legal Entity Identifier Foundation (GLEIF). En 2023, il a été élu membre du directoire de la Chambre de commerce internationale (ICC) d'Allemagne. En 2021, il a été nommé à un tout nouveau Conseil consultatif de l'industrie (IAB) dans le cadre de l'initiative de la Chambre de commerce internationale sur les normes numériques. À ce titre, il co-préside le groupe de travail sur « l'environnement technologique fiable ». Entre janvier 2017 et juin 2020, M. Wolf a été co-intervenant du Groupe de conseil technique FinTech de l'Organisation Internationale pour le Comité technique de normalisation 68 (ISO TC 68 FinTech TAG). En janvier 2017, M. Wolf a été nommé dans la liste des 100 meilleurs dirigeants dans Identity by One World Identity. Il possède une grande expérience dans la mise en place d'opérations de données et d'une stratégie de mise en œuvre globale. Tout au long de sa carrière, il a dirigé l'évolution de l'activité principale ainsi que des stratégies de développement produit. M. Wolf a cofondé IS Innovative Software GmbH en 1989, où il occupa d'abord le poste de directeur général. Il a ensuite été nommé porte-parole du comité de direction de son successeur, IS.Teledata AG. Cette société a finalement intégré Interactive Data Corporation, au sein de laquelle M. Wolf occupait le poste de Directeur technique. M. Wolf a obtenu un diplôme universitaire en administration des entreprises à la J. W. Goethe University, Francfort-sur-le-Main.


Balises pour cet article:
Gestion des relations clients, Gestion des données, Qualité des données, Répertoire mondial des LEI, Global Legal Entity Identifier Foundation (GLEIF), Connaître son client (Know-your-customer/KYC), L’analyse de rentabilité d’un LEI, Données ouvertes, Gestion des risques